A un an des élections présidentielles au Gabon et malgré les lourdes séquelles de l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en octobre 2018, Ali Bongo le chef de l’exécutif gabonais est bien en place.. Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
Sauf imprévu, Ali Bongo Ondimba sera candidat à l’élection présidentielle de 2023 au Gabon et devra rester en place pour quelques années encore à la tête du Gabon. Arrivé au pouvoir en 2009 à la mort de son père Omar Bongo qui avait régné sur le Gabon 42 ans, Ali Bongo – qui a à ce jour déjà passé un peu plus de 12 ans à la tête du Gabon – a aujourd’hui toutes les cartes en main pour se maintenir à la tête du Gabon jusqu’à la fin de sa vie.
L’opposition hors-jeu.
Ayant parvenu à neutraliser politiquement Jean (...)
Sauf imprévu, Ali Bongo Ondimba sera candidat à l’élection présidentielle de 2023 au Gabon et devra rester en place pour quelques années encore à la tête du Gabon. Arrivé au pouvoir en 2009 à la mort de son père Omar Bongo qui avait régné sur le Gabon 42 ans, Ali Bongo – qui a à ce jour déjà passé un peu plus de 12 ans à la tête du Gabon – a aujourd’hui toutes les cartes en main pour se maintenir à la tête du Gabon jusqu’à la fin de sa vie.
L’opposition hors-jeu.
Ayant parvenu à neutraliser politiquement Jean Ping dont les comptes bancaires sont bloqués et qui est toujours interdit de quitter le territoire gabonais ; mais surtout pouvant compter sur le reste d’une opposition plus soucieuse du partage du pouvoir qu’autre chose et dont certains malgré leurs efforts n’ont toujours pas réussi à susciter une dynamique politique efficace autour de leur personne, Ali Bongo a donc aujourd’hui à toutes les cartes en main.
Ce à quoi s’ajoute une torpeur dans laquelle semble plongée les Gabonais de l’étranger qui ne sont pas parvenus à constituer une dynamique politique susceptible de peser sur la vie politique du Gabon ou de constituer un embryon d’alternative crédible au régime.
L’armée toujours fidèle
L’atout majeur d’Ali Bongo est sans conteste son armée qui lui est complètement acquise et sur laquelle il peut compter aussi bien pour coller ses affiches, pour prendre part à ses meetings, que pour réprimer dans le sang toute contestation de son régime et torturer ses opposants.
Dans un pays où l’on compte aujourd’hui un militaire pour 72 gabonais, on peut dire que l’étau – par ailleurs complété par des services de renseignements « particulièrement efficaces » – n’est pas près de se desserrer.
« Candidat naturel » comme son père
Si le Parti Démocratique Gabonais (P.D.G. – au pouvoir depuis 1967) s’était montré particulièrement hostile à son égard face à sa volonté de le remplacer par une entité plus à sa main, force est de constater aujourd’hui que le Parti Démocratique Gabonais est redevenu dans les faits non pas un parti unique mais un parti Etat. Instrument de gouvernement, le PDG se pose désormais en machine suffisamment puissante dont Ali Bongo ne peut se défaire. Ce que le parti lui rend bien par la voix d’un de ses cadres qui a déclaré : « Ali Bongo est candidat naturel » comme son père avant lui…
Les élections ? Une formalité !
A l’heure actuelle, il semble que rien d’humain ne puisse sérieusement contrarier le maintien d’Ali Bongo au pouvoir au Gabon. Même si visiblement, et malgré ses déclarations, il ne s’est pas remis de son AVC, le mécanisme qui l’a permis d’arriver au pouvoir et de s’y maintenir est fermement en place et à même gagné en efficacité.
Les éventuelles protestations d’électeurs floués une fois de plus n’y changeront rien. L’armée, fidèle à son chef suprême, le « général » Ali Bongo (il arbore souvent 5 étoiles de général !), y veillera armes à la main.
Avec Mondafrique