Au-delà de Bongo : brève généalogie de l’autoritarisme au Gabon !. Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
Que s’est-il passé au Gabon pour qu’une dévolution du pouvoir par des voies démocratiques n’eut jamais été possible ? En dépit de ce que le coup d’État du 30 août 2023 a été motivé par le non-respect du vote du peuple, certains estiment qu’un nouvel autoritarisme pourrait étonnamment constituer une solution à l’autoritarisme déchu. Comment arrive-t-on à de telles propositions ? L’idée soutenue ici est que l’autoritarisme se déploie au Gabon dans des conditions historiques particulières, lesquelles n’ont jamais (...)
Que s’est-il passé au Gabon pour qu’une dévolution du pouvoir par des voies démocratiques n’eut jamais été possible ? En dépit de ce que le coup d’État du 30 août 2023 a été motivé par le non-respect du vote du peuple, certains estiment qu’un nouvel autoritarisme pourrait étonnamment constituer une solution à l’autoritarisme déchu. Comment arrive-t-on à de telles propositions ? L’idée soutenue ici est que l’autoritarisme se déploie au Gabon dans des conditions historiques particulières, lesquelles n’ont jamais été saisies par les élites gabonaises comme un problème. À propos de la littérature gabonaise, Magloire Ambourhouet Bigmann notait déjà que l’histoire n’était même pas le centre d’intérêt d’une œuvre : l’histoire n’inspire pas, l’histoire est silence. Ce constat peut s’appliquer au domaine politique gabonais dans la mesure où la classe dirigeante gabonaise n’a presque jamais problématisé l’expérience coloniale. Par-delà les qualités du dirigeant, le silence sur ces conditions historiques assujettissantes constitue, me semble-t-il, la véritable toile de fond de ce qu’il conviendrait d’appeler le problème gabonais.
La colonialité de État au Gabon
Comme l’écrasante majorité des États africains, l’État au Gabon est historiquement une construction mue par une volonté politique étrangère aux sociétés africaines qui le constituent aujourd’hui. En dépit de l’indépendances formellement octroyée en 1960, contre la volonté de certaines de ses élites politiques d’alors, ce pays est resté marqué par cette histoire coloniale dont l’héritage n’est que trop rarement questionné dans le débat public au Gabon. L’histoire postcoloniale se présente comme une démission des élites gabonaises à penser le pays comme un sujet historique, c’est-à-dire à le saisir comme une entité politique dont le destin est structuré par le temps et l’espace. Aujourd’hui encore, dans ses déterminations essentielles, c’est-à-dire ses institutions politiques, son mode de gouvernement, la structure de son économie, l’administration de son territoire et de sa population, etc., l’État au Gabon reproduit continuellement la violence fondatrice qui lui a donné naissance au cœur des certitudes du colonialisme français. Cette violence se caractérise par une logique de commandement qui consiste à mettre des gens en demeure de satisfaire aux obligations, un droit qu’on ne négocie pas, mais qu’on s’arroge (Mbembe 2000, p. 56). En effet, cela n’est possible qu’à cause du conservatisme et du conformisme assujettissant de nombreux Gabonais et Gabonaises qui ne jurent plus que par des petites recettes magiques, sur lesquels se fonderait le développement, l’autre nom pudique de la « civilisation ». Structurellement, les institutions politiques du Gabon n’ont jamais été élaborées en-dehors de la médiation coloniale. Même quand les blancs s’en vont , l’assistance technique et son esprit asservissant demeurent à travers ces nouveaux cadres gabonais qui rivalisent de zèle dans le technicisme qu’ils croient libre de toute idéologie. La minorité gabonaise qui a remplacé le pouvoir colonial n’a jamais fait une critique conséquente de l’État colonial, critique qui aurait permis de s’écarter des injustices qui lui sont inhérentes. Bien au contraire, elle ne s’est pas embarrassée de poursuivre l’œuvre de domination du peuple. Depuis plus de soixante ans, cette minorité refuse d’assumer une réflexion propre, vidant l’indépendance nationale de sa substance, présentant le choix politique de la soumission comme une loi de la nature contre laquelle on ne pourrait rien. Cette minorité héritière du colonialisme renvoie à cette classe d’Africains que Fanon décrit dans les termes suivants :
La bourgeoisie nationale se découvre la mission historique de servir d’intermédiaire. Comme on le voit, il ne s’agit pas d’une vocation à transformer la nation, mais prosaïquement à servir de courroie de transmission à un capitalisme acculé au camouflage et qui se pare aujourd’hui du masque néo-colonialiste. La bourgeoisie nationale va se complaire, sans complexes et en toute dignité, dans le rôle d’agent d’affaire de la bourgeoisie occidentale.
L’erreur politique, voire la faute historique pour certains, est en effet d’avoir une élite politique qui n’a jamais su ou n’a jamais eu le courage de quitter l’école du colonisateur qui lui a passé le témoin. Si la demande départementalisation du Gabon faite par Léon Mba est son expression la plus grossière, il n’en demeure pas moins que la classe dirigeante gabonaise a vécu et vit l’indépendance comme le fait d’assumer la continuité administrative de l’État colonial. Pour elle, il ne s’agit pas de gouverner au nom du peuple, mais d’administrer des populations avec les instruments coloniaux qu’elle croit neutres. Dans ce contexte où le Gabon n’est plus qu’un terrain d’application, la crise de l’autonomie de la réflexion n’est plus à démontrer.
La conscience historique permet de concevoir la politique à partir de sa propre expérience vécue. Elle rend possible la politique entendue comme une activité de création. Or, son absence a inscrit le Gabon dans le continuum historique colonial, par lequel se justifie, à la suite de la « mission civilisatrice » devenue trop gênante, l’idée de modernisation par le transfert du développement, idée de laquelle découle indubitablement un ensemble de phénomènes qui jusqu’à présent ne sont presqu’exclusivement expliqués que par la psychologie des sujets dirigeants, à savoir leur cupidité, leur méchanceté, leur paresse supposée, etc. L’événement colonial banalisé, les élites renoncent en effet à toute volonté de penser pour soi et par soi. Cette « mutilation anthropologique », pour reprendre ce mot d’Éboussi Boulaga, exclut la communauté politique de la situation historique dans laquelle se constitue sa raison d’être, l’essentiel pour elle se résumant à une observation servile des dogmes sur le développement. « On ne va pas réinventer la roue », ainsi s’énonce le choix mécanique pour les solutions toutes faites, c’est-à-dire des sentiers battus par d’autres et pour d’autres.
Président de la République : une fonction problématique
Mutilant toute possibilité d’inventivité, ce dispositif structure des pans entiers de la vie quotidienne au Gabon. Cela dit, le problème générique découlant de ce dispositif hérité de la colonisation se situe dans l’impossibilité démontrée pour les populations gabonaises de choisir leurs dirigeants. Comme sous la domination coloniale, les administrés du Gabon n’ont jamais eu l’effectivité du droit de choisir leurs dirigeants. De Léon Mba à Oligui Nguema en passant par Omar Bongo et Ali Bongo, les dirigeants gabonais accèdent au pouvoir par des moyens non-démocratiques. L’indépendance octroyée au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne s’est jamais traduite par la souveraineté effective du peuple. Le peuple n’étant pas souverain, c’est donc tout logiquement que ce pouvoir de fait induit un certain mode de gouvernement, par lequel les droits civiques au Gabon demeurent un éternel horizon. Dans ce contexte où la sanction du peuple n’est pas du tout contraignante, se développe une idéologie qui déteint sur la culture, la politique, l’économie, etc. Cette situation a plusieurs conséquences.
La première conséquence de cette absence de réflexion sur la colonialité de l’État et les moyens de répressions qui lui sont inhérents s’actualise dans l’autoritarisme des régimes postcoloniaux. Comme des gouverneurs de colonie qui n’attendent des populations indigènes que l’obéissance, les différents Présidents de la République gabonaise ont gouverné suivant les règles du commandement colonial. Il s’agit d’un pouvoir exercé en se dispensant de justifier publiquement son fondement, un droit qu’arroge sur les hommes, femmes et les choses, rien n’est négociable, le plus important étant la mise au pas (Mbembe op. cit.).
La deuxième a trait à une absence d’institutionnalisation. Cette absence se caractérise en effet par un pouvoir qui s’exerce à travers les vertus personnelles du chef qu’on impute ou fait correspondre fantasmatiquement aux aspiration du peuple. Dans ce régime de confusion des pouvoirs, les dépendances personnelles, les liens sociaux individualisés priment la règle générale censée préserver la société des iniquités et y règne une forte distance hiérarchique qui obstrue la créativité quand elle ne vient pas du sommet de la pyramide (Burdeau 2009, p. 25). Ce déficit d’institutionnalisation débouche sur un pouvoir individualisé.
Dès son accession au trône, le roi Hassan II affirmait ceci :
« Je dois personnifier le pouvoir autant que je le peux, car le peuple n’obéit pas à un programme ou à un plan. Il obéit à des Hommes, à une équipe, et d’autant mieux que cette équipe s’incarne dans un chef et se manifeste par un visage, une voix, une personnalité »
Si au début des indépendances une telle incarnation personnelle se justifiait théoriquement au regard la nature politique composite des nouveaux États, on peut aujourd’hui, à partir de l’expérience postcoloniale des États africains, dire que cette prise de position pour l’incarnation personnelle du pouvoir est vite passée de la personnification à la personnalisation du pouvoir. Un régime aussi permissif exige de grandes qualités pour qu’à chaque fois le détenteur demeure raisonnable en s’interdisant certaines choses que la constitution ne lui interdit pas. Cette approche est dangereusement optimiste à propos de l’humain de sa capacité à limiter de son propre pouvoir pour le bien de tous. Cette personnalisation du pouvoir a pour conséquence un régime de confusion des pouvoirs qui brouille la différence entre la personne qui incarne une fonction et la fonction elle-même. Ainsi se constituent les facteurs gestion patrimoniale des ressources publiques facilitée par une opacité que le risque de répression interdit de questionner. Pour toutes ces raisons, le présidentialisme est un générateur de problèmes au Gabon. Un régime aussi permissif porte en lui les germes de l’autoritarisme. Ce régime favorise le népotisme, le clientélisme, le tribalisme, etc.
Pour notre part, « l’essor vers la félicité » n’est pas envisageable sans prise en compte de ce continuum historique qui condamne la vie publique gabonaise à n’être que mimétisme, annihilant ainsi toute possibilité d’imaginer un intérêt public qui fasse corps avec la condition réelle du peuple. Face à l’amenuisement des libertés politiques, face au chômage galopant, face aux problèmes de transport, face à la crise du logement, face à la recrudescence de l’insécurité, etc., de nombreuses propositions politiques ont été formulées. Elles nous semblent avoir pour point commun d’appliquer des solutions certes intelligentes, mais souvent trop technicistes pour pouvoir répondre à des problèmes génériques éminemment politiques auxquels le Gabon fait face. Pour cette raison, le paradigme qui sous-tend l’ensemble de nos propositions est celui d’un État digne grâce auquel la politique reprend toute sa centralité en travaillant à l’avènement d’une véritable émancipation collective.
La colonialité du système productif
Le vécu temporel des peuples est conditionné par la capacité de ceux-ci à organiser leur système de production (Njoh-Mouelle 2014). En effet, l’histoire des sociétés humaines nous l’enseigne. La révolution du néolithique a permis à l’humain de mieux organiser sa production et sortir de façon relative de sa dépendance à la cueillette et à la chasse. Or, nous constatons que le système productif gabonais est depuis 150 ans mû par l’aliénation originelle qui lui a donné naissance au cœur du dessein colonial. Ainsi l’économie gabonaise demeure-t-elle coloniale dans ses déterminations structurelles. Pour reprendre le mot de Fanon, il s’agit d’une économie qui s’est toujours développée en dehors des Gabonaises et Gabonais. Depuis le temps des sociétés concessionnaires (fin du XIXe et XXe siècle), le Gabon n’est qu’un espace d’extraction de matières premières. Malgré le zèle des experts, leurs plans quinquennaux, leur politique d’austérité et autres dogmes, il n’y a presque toujours pas de produits locaux. Le rôle économique de l’État est limité à organiser la livraison de matières brutes et importer presque tout ce que nous consommons. Cette rente a fini par produire l’éthique du travail d’une bourgeoisie gabonaise qui s’enrichit dans l’administration publique sans grands efforts. Pour toutes ces raisons, le moment de la transition doit inspirer une rupture avec le dogme de l’État minimal, par le biais duquel les pouvoirs publics sont réduits à organiser leur impuissance au bénéfice des intérêts privés. La politique de l’État minimal, une de ces innombrables injonctions des institutions internationales, a pourtant fait la preuve de son inefficience. En matière de santé, nous manquons de personnels dans de nombreux départements du pays. S’agissant de l’éducation, nos effectifs sont de plus en plus pléthoriques. Concernant les infrastructures, les bases de travaux publics sont complètement déshéritées au point que le simple ensoleillement des pistes de brousse dépende dorénavant de la bienveillance de quelques forestiers. L’ambition doit être celle de reprendre le gouvernail du navire Gabon pour mettre le cap sur l’émancipation collective.
Mettre fin à la « mutilation anthropologique »
À quelques mois du dialogue national, le moment nous semble indiqué pour exposer les convictions qui sont les nôtres. En effet, il s’agit d’apporter des résolutions à la situation problématique du Gabon aujourd’hui. Il s’agit de sortir de la posture qui a conduit l’élite à faire le choix des pratiques et des règles dont les objectifs ne dépassaient pas la simple amélioration de leur position personnelle. En effet, la dépendance de nos États aux crédits des institutions internationales affaiblit les capacités de gouvernement. Ainsi les ressources budgétaires ne servent-elle plus qu’à assurer la survie immédiate des différents régimes en utilisant la fonction publique comme un instrument d’achat des consciences. Ce système imposé a fait trop de dégâts. Les appels au changement des mentalités ne semblent pas encore avoir saisi le sous-entendu problématique de ce nouvel ajustement comportemental, après l’échec des ajustements structurels. L’idée de changement des mentalités s’inscrit dans un finalisme problématique, car il pose l’existence africaine comme un obstacle à dépasser pour accéder la pleine humanité, c’est-à-dire le développement tel que l’impérialisme européen l’a conçu. Ainsi ne faut-il surtout pas s’enfermer dans une pensée de nécessité par laquelle l’économisme et le technicisme donnent aux politiques l’apodicticité d’une loi de la physique. Pour surmonter les problèmes évoqués ci-dessus, il faut tout d’abord adopter une attitude de sujet historique responsable qui saisit la chose pensée en fonction de sa situation historique singulière. Cela suppose de se débarrasser de l’idée paresseuse qui nous invite à ne pas réinventer la roue, pour lui préférer des modèles, c’est-à-dire une logique de prêt-à-porter. L’institution d’une démocratie n’a pas eu lieu au Gabon en dépit de la diffusion des règles, des normes et des mécanismes dits démocratiques. Il va sans dire que la vie d’une communauté politique est une affaire de sens qui se constitue dans la société. Notre mission historique est de construire des sociétés qui fassent sens pour ceux et celles qui les habitent.
Nous devons avoir à l’esprit que le régime déchu ne fut que la face visible d’un système pensé pour enrichir une minorité et aliéner la majorité des habitants du Gabon. Cela voudrait dire que, sans critique conséquente du système historique et politique qui a rendu l’autoritarisme possible, nous courons le risque de produire un nouveau PDG, c’est-à-dire une nouvelle autocratie. Pour la réussite d’une transition vers la démocratie, nous devons imaginer des institutions qui nous mettent à l’abri de l’arbitraire d’un seul homme. Il s’agit d’en finir avec l’exorbitant pouvoir personnel du Chef de l’État. Mettre fin au messianisme du despote éclairé relève de l’invention, de la création et non d’une adoption naïve de normes conçues a priori et donc indépendamment de conditions historiques particulières du monde qu’elles entendent régir.
Historiquement, nos institutions socio-politiques se caractérisent d’abord par leur horizontalité. En effet, le pouvoir y est disséminé entre les différents clans qui constituent la société. À ce propos, une certaine littérature ethnologique y a même vu la marque de sociétés dites acéphales tant la hiérarchie entre les différents groupes y était relativement faible. En raison de cette absence de centralisme incarné dans la personne d’un chef surplombant tout, l’essentialisation, par laquelle s’opposent radicalement traditions et modernité, en a fait une faiblesse. C’est pourquoi il ne serait pas tout à fait juste de considérer l’autoritarisme comme la reproduction d’une pratique politique ancestrale. Bien au contraire, l’autoritarisme postcolonial est une antithèse des pratiques historiques des sociétés du Gabon. Rompre avec l’autoritarisme, ce n’est pas cédé aux injonctions du monde occidental. Il s’agit plutôt de se reconnecter à la culture ; toute culture ayant pour vocation de résoudre les problèmes de l’existence , les institutions politiques sont également des réponses culturelles à des problèmes de l’existence. Sortir du complexe de l’enfant gâté du colonialisme signifie donc que la réflexion sur les institutions prenne en compte, de façon critique, l’ensemble des pratiques et solutions apportées par nos sociétés dans l’histoire afin d’en extraire les principes et d’apprécier leur pertinence par rapport aux défis actuels du pays.
Références
Ambourhouet Bigmann, Magloire : « Une littérature du silence », dans la revue Notre Librairie No 105, « Littérature gabonaise », Avril – Juin 1991 – Revue du livre : Afrique, Caraïbe, p. 46.
Burdeau, Georges : L’État. Nouvelle édition préfacée par Philippe Braud, Paris, Éditions du Seuil, 2009, p.25.
Éboussi Boulaga, Fabien : Lignes de résistance, Yaoundé, Éditions CLÉ & NENA, 1999.
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Heilbrunn, John R. : „Globalization, Democracy, and Institutional Transfer to Africa“ dans : Darbon, Dominique : La politique des modèles en Afrique. Simulation, dépolitisation et appropriation, Paris, KARTHALA, 2009, p. 18.
Mbembe, Achille : De la postcolonie. Essaie sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Paris, Éditions KARTHALA, pp. 53 & 56.
Messmer, Pierre : Les Blancs s‘en vont. Récits de décolonisation. Paris, Éditions Albin Michel, 1998.
Ndombet, Wilson-André : La transmission de l’État colonial au Gabon (1946-1966). Institutions, élites et crises, Paris, Éditions KATHALA, 2009, p. 146.
Njoh-Mouelle, Ébénézer : La philosophie est-elle utile ?, Yaoundé, Éditions CLE & Nouvelles Éditions Numériques Africaines, 2014.
Sarr, Felwine : Afrotopia, Paris, Éditions Philippe Rey, 2016, p. 28.