Organisation politique sans base idéologique. Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
Le deuxième volet de cet article concerne Jean Ping car le départ d’Eyeghe Ndong n’est en réalité qu’un énième départ. Depuis la fin de l’élection de présidentielle de 2016 de nombreux soutien de Jean Ping sont passés avec armes et bagages dans le camp d’Ali Bongo. Comme nous l’avons expliqué précédemment c’est d’abord la conséquence d’hommes et femmes politiques sans conviction patriotique mais surtout égoïstes mais s’arrêter là serait incomplet et quelque peu complaisant à l’endroit du leader Jean Ping qui n’a (...)
Le deuxième volet de cet article concerne Jean Ping car le départ d’Eyeghe Ndong n’est en réalité qu’un énième départ. Depuis la fin de l’élection de présidentielle de 2016 de nombreux soutien de Jean Ping sont passés avec armes et bagages dans le camp d’Ali Bongo. Comme nous l’avons expliqué précédemment c’est d’abord la conséquence d’hommes et femmes politiques sans conviction patriotique mais surtout égoïstes mais s’arrêter là serait incomplet et quelque peu complaisant à l’endroit du leader Jean Ping qui n’a pas su anticiper et contrecarrer cette saignée à laquelle fait face la Coalition pour la nouvelle République (CNR).
Aux origines de la Coalition pour la nouvelle République (CNR)
Il serait intéressant de savoir comment Jean Ping a fait pour rallier autour de lui toutes les personnes qui souhaitaient le départ d’Ali Bongo. Comment Jean Ping a-t-il fait pour s’attacher les services de nombreux cadres de l’Union Nationale, les Souverainistes ? Comment a-t-il convaincu Nzouba, Oye Mba, Ngoulakia, Eyeghe Ndong, Moukagni Iwangou, Mayila, Ndemzeo’o de soutenir sa candidature ?
Nous n’avons pas probablement toutes les réponses mais une chose est sûre le Gabon étant une maison de verre, les rumeurs et les propos de nombreux responsables politiques font état d’une affaire de gros sous.
De nombreuses sources font état de Jean Ping qui aurait remboursé les frais de campagne engagé par ses soutiens et des salaires mensuels payé à des personnalités de l’opposition.
Jean Ping qui est aujourd’hui victime de débauchage est lui-même devenu leader incontesté le temps de l’élection présidentielle d’aout 2016 en débauchant à coup de promesse et d’achat de personnel politique. Comme on dit qui tue à l’épée meurt à l’épée.
Certains rétorqueront qu’à Rome, on vit comme chez les Romains et que chez les (anciens) pdgistes on achète les alliés.
Si la stratégie de Jean Ping n’est pas forcément critiquable connaissant le contexte politique gabonais mais on peut cependant lui reprocher de n’avoir pas pensé à comment entretenir son personnel politique (ses allié). Comment peut-on espéré la loyauté de gens qui ont été acheté et qui ont coutume de bénéficier des ors de la république ? Jean Ping aurait dû penser à comment leurs permettre de continuer à bénéficier de ses propres largesses, ce qui était mission quasi impossible sans avoir accès aux caisses du trésor public de l’Etat Gabonais.
Un bon leader doit savoir identifier le carburant qui fait avancer ses troupes, le personnel politique Gabonais nourri à la mamelle du bongoïsme a en permanence besoin d’argent et ça Jean Ping aurait dû le savoir plus qu’issue de cette même école. C’est en cela que le boycott des élections législative et locale d’octobre 2018 été une balle tirée à son propre pied. En effet si des personnalités comme Eyeghe Ndong, Fefe Onanga, Masssavala, Zibi, avaient été investis par Jean Ping qi détient l’onction populaire nul doute beaucoup de personnalités auraient été élus aux différentes chambres du parlement et dans les collectivités et ses personnalités auraient eu ce avec quoi le pouvoir les appâte.
J’en vois qui me disent mais comment continuer à protester contre le régime tout en participant aux élections organisées par le régime ?
La première chose est qu’en politique, il n’y a rien d’écrit dans le marbre, tout est question d’approche et de dynamique mais surtout il existait même un cas similaire.
En 2009, après l’élection présidentielle, André Mba Obame s’était présenté à une élection législative partielle à Medouneu où il avait été largement élu et ça ne l’avait pas empêché pour autant de contester l’élection présidentielle. D’ailleurs doté de ce mandat de député il avait poussé jusqu’à se faire investir président république, limite que Jean Ping n’a jamais franchi par ailleurs. Donc la participation aux élections intermédiaires n’était pas incompatible avec la contestation de l’élection présidentielle.
Il faut le dire Jean Ping a manqué de vision dans sa stratégie de contestation, s’il a su ne jamais transigé sur sa victoire, il n’a pas eu la vision pour conserver autour de lui des collaborateurs.
Le leadership de Jean Ping a clairement manqué de vision à long termes et en plus sa non communication sur ses actions n’a pas permis à des troupes impatientes de rester avec lui
Alea jacta est