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Enlèvement d’enfant à Libreville : le silence assourdissant du gouvernement au Gabonais au moment où la psychose se répand lentement mais sûrement.
Publié le : 24 avril 2022 à 12h53min | Mis à jour : Avril 2022
L’inconséquence comme mode gouvernance . Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent

L’inconséquence comme mode gouvernance . Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent

Disparitions inquiétantes
Depuis le début du mois d’avril 2022 il ne passe pas un jour sans que sur les forums WhatsApp on voit circuler des photos d’enfants dont les parents sont sans nouvelles, tout ceci sans que le ministère de l’intérieur ne réagisse. Curieusement ce même mois lorsqu’une vidéo d’une dame battue par un taximan en pleine rue a circulé, le ministère et la préfecture ont réagi, l’indélicat a été interpelé et sommé de s’expliquer mais pour les enlèvements d’enfants, pour toute réaction on a (...)


Disparitions inquiétantes

Depuis le début du mois d’avril 2022 il ne passe pas un jour sans que sur les forums WhatsApp on voit circuler des photos d’enfants dont les parents sont sans nouvelles, tout ceci sans que le ministère de l’intérieur ne réagisse. Curieusement ce même mois lorsqu’une vidéo d’une dame battue par un taximan en pleine rue a circulé, le ministère et la préfecture ont réagi, l’indélicat a été interpelé et sommé de s’expliquer mais pour les enlèvements d’enfants, pour toute réaction on a un silence assourdissant.

"Gouverner c’est prévoir"

Il faut se rappeler que la disparition de NGOUA ABAGA RINALDI que l’on recherche toujours avait succédé une série de rumeurs d’enlèvements qui ont atteint leur paroxysme avec la mort par lynchage d’un père de famille devant l’école de ses enfants car certains l’avaient confondu à un kidnappeur d’enfants.
On dit que « gouverner c’est prévoir » et nous rajouterons que pour être un bon gouvernant, il faut connaitre le peuple qu’on dirige. Loin de nous l’idée de nier qu’il y a des disparitions inquiétantes d’enfants à Libreville mais il est clair que pour qui connait les Gabonais, pour une disparition, il y en a deux ou trois qui sont également inventées par des gens avides de buzz. Le problème est que dans cette ambiance de disparitions inquiétantes vraies et fausses s’installe une psychose qui pourra une fois de plus finir par un drame.
Le gouvernement, les différentes préfectures de police, médias gouvernementaux, sont curieusement aphones dans ces affaires de disparitions inquiétantes mais pour quelles raisons ? Irresponsabilité ? Incompétence ? Inconséquence ? pococurantisme ? Complicité ?
A vrai dire nous n’avons à Gabonintelligent aucune idée de ce qui est la cause du silence du gouvernement et des média publics mais par contre nous pouvons dire que cette attitude va être bientôt la cause d’un drame si on n’y fait garde.

Pour la quiétudes et éviter la chienlit un dispositif alerte enlèvement est nécessaire

Gabonintelligent étant un médias d’analyses notre logique est aussi de suggérer des solutions lorsque nous relevons un problème.
Nous pensons qu’il serait souhaitable, que lorsqu’un enfant est porté disparu que les médias gouvernementaux après vérification, relayent l’info jusqu’à ce que l’enfant soit retrouvé (ou pas d’ailleurs) afin que l’opinion nationale soit informée du début et de la fin des recherches. Aujourd’hui il est impossible de savoir si les enfants sont retrouvés car par principe les mauvaises nouvelles voyagent plus vite que les bonnes nouvelles. Bien évidemment la préfecture de police de la contrée pourrait également déclencher une alerte enlèvement comme c’est le cas dans d’autres pays.

En espérant que tous les bouts de chou dont nous avons vu circuler les photos sont rentrés chez eux Gabonintelligent vous laisse méditer sur cette citation de Moses Isegawa “La rumeur pousse comme une mauvaise herbe après un incendie de forêt.”

"Je n’ai pas peur de la vérité, j’ai peur de la rumeur qui est un poison lent qui tue" Jean-Jacques Bourdin