Le doux parfait du colonialisme . Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent

Le 10 avril 2022, les Français du monde entier avaient le devoir de choisir celui qui présidera aux destinées de leurs pays pour les cinq prochaines années. Si les Gabonais en grande majorité suivent cette élection pour des raisons diverses et variées. Il peut être intéressant de voir comment votent les immigrés Français vivant au Gabon et essayer de comprendre ce que cela traduit.
En regardant les résultats la première chose que l’on peut noter c’est qu’il y a 5218 personnes inscrites sur la liste électorale ce qui donne une idée du nombre de Français présents dans notre pays. En tenant comptes des mineurs et des non-inscrits on peut imaginer qu’ils sont entre 15-20 mille français vivant aux Gabon (binationaux compris).
La deuxième observation c’est qu’ils se sont très peu mobilisés pour le scrutin, un taux de participation de 39,77% moins un sur deux s’est déplacé.
S’agissant des résultats des principaux candidats
Les résultats des 5 bureaux de votes du Gabon ont donné, les résultats suivants :
Emmanuel Macron : 715 voix ; soit 34,86%
Jean-Luc Mélenchon 509 voix ; 24,82%
Eric Zemmour 306 voix ; soit 14,92%
Marine Le Pen 208 voix ; soit 10,14%
Valérie Pécresse 107 voix ; 5,22%
Dupont-Aignan 30 voix, 1,46%
Si on peut noter la victoire d’Emmanuel Macron de 10 points d’avance sur Mélenchon, comment ne pas s’intéresser aux 26,52% d’immigrés Français du Gabon qui ont choisi les candidats d’extrême droite non pas que ce vote soit interdit pour eux. Mais comment comprendre que des gens qui vivent entre eux au Gabon, plébiscitent des candidats qui prônent l’assimilation ? Les Français du Gabon à l’exception de quelques-uns (hors binationaux) vivent entre eux, leurs enfants fréquentent uniquement des écoles françaises, lycées français, mangent français,… L’assimilation qu’ils souhaitent pour la France, pourquoi ne la mettent-ils pas en pratique au Gabon ?
Pour qui connait les français du Gabon et leurs mœurs, on peut se demander comment ils font pour défendre les idées d’intégration ou d’assimilation ?