Théo ZUE NGUEMA et Patrick NGUEMA NDONG s’en sont allés sans que la République ne s’incline devant leur dépouille après tant de services rendus. Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
Patrick NGUEMA NDONG et Théo ZUE NGUEMA deux monuments de la conscience collective Gabonaise se sont éteints sans que les tenants du pouvoir de Libreville n’ait daigné s’incliner sur leurs dépouilles
« Aux grands hommes la patrie reconnaissante ».
L’Egypte antique au travers ses pyramides a consacré le fait d’immortaliser les personnes qui avaient dirigé ou jouer un rôle important dans le pays. La pratique s’est perpétuée avec les Grecs, puis les Romains, aujourd’hui, cette pratique est mondiale puisque chaque pays dispose de décorations pour honorer ses « héros ». En France après la Révolution française, a été mis en place un Panthéon qui accueillerait les dépouilles de tous ceux (celles) à qui la patrie devrait être reconnaissante. Ainsi pour ceux qui connaissent la capitale française dans le 5e arrondissement, on trouve un imposant bâtiment où au fronton, il y a marqué « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ». L’idée d’avoir un tel monument est de répondre au souci de rassembler la Nation autour de son Histoire et de ses héros.
Le Gabon, n’a pas son Panthéon !
Le Gabon qui dispose à peine d’un musée n’a pas de Panthéon, ni d’un lieu pour immortaliser les personnes qui ont joué un rôle dans la son histoire. Si on peut noter que depuis un certains, les rues de la capitale ont été baptisées de noms d’illustres prédécesseurs, il s’agit essentiellement politiques et des hauts cadres de l’administration. Si l’initiative est louable et participe de la construction d’une nation Gabonaise. Cette initiative de baptiser les rues a laissé de coté les artistes et les sportifs. Seigneur où est l’impasse Germain MENDOME ou le boulevard Régis MANON…
Théo ZUE NGUEMA, Patrick NGUEMA NDONG deux monuments Gabonais
Pire en l’espace de quelques mois le Gabon a perdu deux monstres sacrés de son histoire. Le 23 décembre 2021 toutes les cloches de Bangos ont retenti pour saluer la mort de celui qui avait créé et popularisé cette ville imaginaire inscrite dans l’inconscients collectif de tous ceux ont vécu dans les années 80,90, 2000. Oui le père du sorcier Fifian Ribana, du général Mangani Mangwa, ou du professeur Eubénézer Euthanazief est mort. Laissant de millions d’auditeurs d’Africa N°1 dans la détresse et la tristesse. Ainsi va la vie nous ne devons pas être triste pour Patrick NGUEMA NDONG croyait profondément à la vie après la mort. Il pensait que la vie était une énergie, or la loi de la conservation de l’énergie stipule que l’énergie ne peut être ni créée ni détruite. Elle ne peut être que transformée d’une forme à une autre ou transférée d’un endroit à un autre. Oui Patrick NGUEMA NDONG est juste passé dans un autre état mais il n’est certainement pas perdu dans l’oubli. L’oubli c’est la réaction de l’état gabonais qui a vu partir Patrick NGUEMA NDONG sans un mot, sans une distinction, comment est ce possible que l’homme de radio, celui qui a fait connaitre le Gabon à millions d’africain sans l’hommage de la république !!! L’impact de Patrick NGUEMA NDONG en Afrique surtout francophone était important, en témoigne tous les articles qui ont été écrit à travers le continent pour lui rendre hommage.
Ce 5 mai la faucheuse a encore frappé, celui qu’on appelait « l’enfant du pays », « Zuénaldo », « Pied gauche magique » « Théo National », l’ancien capitaine d’Azingo nationale est mort et la délégation partie lui rendre hommage est conduite par le directeur de cabinet du ministre sport ! Nos ancêtres savent ce que Théo a apporté à ce pays ! Il méritait plus qu’un directeur de cabinet sans manquer de respect à celui-ci, « Théo National » mérite notre panthéon et les hommages de la république en commençant par Ali Bongo et tous les présidents d’institution républicaine ! c’est quoi cette ingratitude !
Décideurs Gabonais n’ajoutez pas aux griefs que le peuple vous reproche l’ingratitude, Théo mérite son stade et ses rues, de même Patrick NGUEMA NDONG mérite ses rues !