MBA ABESSOLE n’a jamais tué personne . Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
« …Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c’est ça le pouvoir. Parce qu’ils contrôlent l’esprit des masses » Malcolm X Il faut toujours distinguer les victimes des bourreaux
Personne n’est jamais mort à cause de Mba Abessole.
Lorsque vous évoquez votre volonté de vous engager en politique, ou simplement dire que vous allez participer à un scrutin électoral, il n’est pas rare que certaines personnes vous retorquent : « la politique au Gabon (...)
Personne n’est jamais mort à cause de Mba Abessole.
Lorsque vous évoquez votre volonté de vous engager en politique, ou simplement dire que vous allez participer à un scrutin électoral, il n’est pas rare que certaines personnes vous retorquent : « la politique au Gabon c’est dangereux, beaucoup de gens ont perdu leurs vies à cause de Mba Abessole dans ce pays ». Les mêmes peuvent vous rappeler que des personnes ont perdu leurs vies, leurs emplois, leurs situations sociales à cause de Pierre Mamboundou ou Mba Obame ou Jean Ping.
Les années électorales cette rengaine réapparait, parfois par des personnes bien intentionnées qui pensent distiller un bon conseil. D’autres fois, il s’agit de loups déguisés en agneaux, des spécialistes de l’immobilisme qui sont conscientes que le statut quo profite au pouvoir en place. Ce type de messages s’ils ne sont pas déconstruits, le mensonge peut s’installer durablement dans les esprits des Gabonais. L’objet de ce papier est de remettre l’église au centre du village.
« …Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c’est ça le pouvoir. Parce qu’ils contrôlent l’esprit des masses » Malcolm X
La constitution Gabonaise en son article 9 dispose que « Le Président de la République est élu pour sept (7) ans au suffrage universel direct. Il est rééligible. L’élection du Président de la République a lieu au scrutin majoritaire uninominal à deux (2) tours. Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé, le quatorzième jour suivant l’annonce des résultats, à un second tour. »
Pour en venir à notre sujet en 1993, M. Paul MBA ABESSOLE , citoyen gabonais jouissant de ses droits civiques s’est présenté à l’élection présidentielle de 1993. A l’issue du scrutin, l’ensemble des observateurs s’accorde sur le fait que Paul MBA ABESSOLE est arrivé en tête et que monsieur Omar Bongo candidat sortant ait été battu à plate couture. Mais Omar Bongo et son équipe ont refusé d’obéir au suffrage universel, en proclamant via Mboumbou Miyakou de faux résultats. Les Gabonais n’étant pas naïfs ils ont pris d’assaut la rue pour défendre leur vote. Le régime plutôt que de soumettre au peuple, choisira de faire taire les Gabonais, les tenants du pouvoir envoyèrent des hommes en armes dans les rues pour tirer sur les Gabonais. Omar Bongo et ses soutiens ont licencié plusieurs Gabonais qui avaient contesté le scrutin, certains ont été privés d’eau et d’électricité, ceux qui ont vécu ou subi ces évènements sont mieux placés pour en parler ce n’est pas l’objet de l’article mais de préciser que toutes ces exactions n’ont jamais été commises ou commanditées par MBA ABESSOLE.
Ce n’est pas MBA ABESSOLE qui a été le bourreau de tous les martyrs de la démocratie dans notre pays.
Cet article a pour objet de dire une fois pour toute que : MBA ABESSOLE n’a jamais tiré sur un gabonais. Aucun Gabonais n’est mort par la faute de MBA ABESSOLE.
“On doit des égards aux vivants ; on ne doit aux morts que la vérité.” Voltaire
Il est vrai que lorsque les gens s’engagent c’est toujours en suivant un leader qui réussit à incarner l’espérance des populations mais qu’on se le dise clairement les gens ne s’engagent que pour eux-mêmes et leurs idéaux. Il faut rappeler aussi sans ambiguïté que si Omar Bongo et son fils avaient respecté les résultats des différents scrutins, personne n’aurait perdu la vie à cause d’un engagement politique et citoyen dans notre pays.
Quel que soit la suite que les différents leaders de l’opposition ont donné à leur engagement, on ne doit jamais les tenir pour responsables des agissements des mauvais perdants. La politique ne tue pas ce sont les tyrans qui tuent.
