2023 pointe à l’horizon, les manœuvres ont elles débutées ? . Photo: Droits réservés/Gabon Intelligent
L’union du lundi 11 avril 2022 en sa page 10, nous rapporte dans un article signé de Mme Nadège ONTOUNOU que lors du mois écoulé 2412 apatrides ont été enregistrés dans le Haut-Ogooué. L’opération visant à régulariser les situations administratives de ces personnes a été conduite par Mme Wivine MOUBELET MOUBEYA conseillère spéciale du Président de la République. Cette information qui peut paraitre anodine dans le quotidien gouvernemental suscite des questions. Il est précisé que l’ensemble des démarches a été (...)
L’union du lundi 11 avril 2022 en sa page 10, nous rapporte dans un article signé de Mme Nadège ONTOUNOU que lors du mois écoulé 2412 apatrides ont été enregistrés dans le Haut-Ogooué. L’opération visant à régulariser les situations administratives de ces personnes a été conduite par Mme Wivine MOUBELET MOUBEYA conseillère spéciale du Président de la République. Cette information qui peut paraitre anodine dans le quotidien gouvernemental suscite des questions. Il est précisé que l’ensemble des démarches a été offert gracieusement par l’état gabonais
Qu’est-ce qu’un apatride ?
D’après le Larousse pour apatride on trouve la définition suivante Se dit de quelqu’un qui, ayant perdu sa nationalité, n’en a pas légalement acquis une autre. Synonymes : heimatlos - sans-patrie.
Au sens de la convention de New York du 28 septembre 1954, un apatride c’est « toute personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa législation ». Plus simplement, un apatride est une personne dépourvue de nationalité, qui ne bénéficie de la protection d’aucun État.
Qui sont donc ces gens qu’aucun état ne considère comme faisant partie son ses ressortissants ? D’où viennent-ils ? Comment sont-ils apparus au Gabon ?
L’explication qui nous vient en premier lieu, c’est de penser que la journaliste de l’union a utilisé abusivement, le mot apatride pour désigner des personnes dépourvues de pièces d’identité (souvent pour une absence d’acte de naissance) et ça clôturerait la problématique, en faisant passer la journaliste pour une personne peu rigoureuse. Le problème c’est qui il s’agit ici du Gabon, un pays où la carte d’identité nationale n’est plus fabriquée depuis plus 10 ans donc s’il s’agissait de régulariser des personnes sans carte d’identité, on en aurait plus. On peut donc écarter cette hypothèse, il reste l’hypothèse de personnes arrivées au Gabon après un conflit. Celui auquel on pourrait penser est celui du Congo voisin en 1997, c’est-à-dire, il y a 25 ans. Hypothèse un peu ridicule car les personnes qui avaient quitté le Congo étaient des réfugiés connus du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Ces personnes étaient des réfugiés pas des apatrides !
Autre hypothèse lunaire
Il y aurait des personnes de divers coins du monde, qui ont chaussé leurs souliers pour converger vers un territoire peut être proche du Haut-Ogooué du nom de « Apatrie ». Puis le Gabon a annexé ce territoire sans guerre ni représailles de la communauté internationale, Le Président via sa conseillère spéciale a décidé de les intégrer et de payer leurs frais de rattachement à la nation car cette contrée utilisait les cauris comme monnaie. Cependant on ne saura jamais comment et pourquoi ont-ils été déchus de leur nationalité surtout qui les en a déchu. Bienvenue en ABSURDISTAN
Soyons sérieux une minute !
Pourquoi est ce que c’est la conseillère spéciale du Président de la République qui s’est occupée des opérations de régularisations ? Alors que le Haut-Ogooué est pourvu de tribunaux administratifs, de mairies, de préfectures, de sous-préfectures ? Le nom de MOUBELET MOUBEYA a été associé à la fraude lors des élections de 2016 comment peut on l’associer à cette opération que n’importe quel gabonais verra comme une entourloupe pour encore gonfler les listes du Haut-Ogooué ?
A moins de vouloir jeter l’opprobre sur les populations du Haut-Ogooué, on se demande quelles sont les intentions non-avouées de cette opération qui aurait pu se faire sans publicité. ?
En 2016 le Haut-Ogooué est la province du Gabon pour laquelle la population a plus cru sans qu’on ait une quelconque explication. Pas de projet économique d’envergure, pas d’afflux de refugié, …
En 2016 le Haut-Ogooué est la province du Gabon qui a eu le plus grand taux de participation avec 95% des votants présents aux urnes contre 40% pour le reste du Gabon.
En 2016 le Haut-Ogooué est la province du Gabon dont la population a été modifié n fois en une nuit sur Wikipédia.
De grâce préservons la paix dans notre
“Rien n’est jamais sans conséquence, En conséquence, rien n’est jamais gratuit.” Confucius